Nos engagements

 

 

Jazz en Tech, c’est bien sûr la découverte du jazz et du territoire l’un par l’autre, 

Mais c’est aussi ceci….

un festival engagé contre toutes discriminations & violences
pour une société plus tolérante & bienveillante de femmes, hommes, enfants, jeunes & seniors de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel de toutes fois ou d’aucune vivant à parité en dialogue & convivialité

JAZZ EN TECH sous-tend chaque année depuis 2016 sa programmation de propositions se référant aux problématiques des diverses formes de violences qui depuis la nuit des temps maculent l’activité humaine, l’être même de l’humain sans que cette pérennité ne puisse jamais être prétexte à la moindre absolution.

Le Jazz, depuis le premier jour, exprime, dénonce, crie, exorcise ces constats de discriminations, racismes, fascismes et autres iniquités amorales qui perdurent. JAZZ EN TECH s’est attaché à le ‘donner à voir’ dans les années précédentes.

En 2023 : ces voix de femmes comme celle(s) de Nicolle Rochelle / Billie Holiday et toutes les autres figurant au programme nous exhortent lucidement à la vigilance, à la militance. Comme aussi les mots de cette très belle chanson de Chacun Son Sud, ‘Rani’ dont ce trio masculin évoque ce qu’il en est pour ‘elles’ en Inde et bien ailleurs encore, si près de nous, chez nous…etc…

JAZZ EN TECH est, de fait, adhérent de la Charte pour la Lutte contre les VHSS (violences et harcèlement sexistes et sexuels) dans le spectacle vivant et les arts visuels.

Au commencement, ce sera le verbe justement… Le verbe de la plume avec, en toute humilité, ces quelques premiers extraits de textes que nous ont ouverts d’autres amis du Jazz que vous pourrez aussi retrouver et prolonger sur notre site www.jazzentech.com à la page ‘Nos engagements’ désormais en ligne.

Le jazz est une musique universelle. Son évolution et ses tours et détours multiples, le montrent assez. S’il le fallait.

Au moment où le monde se préoccupe (ce qui est sans doute la condition pour pouvoir enfin s’en occuper) de la violence, il y a dans l’histoire du jazz de solides ‘leçons’. Que l’on trouvera certainement encore davantage, avec une écoute attentive, dans la musique elle-même et, précisément, dans les différents chemins qu’elle a, à ce jour empruntés, et qu’elle ne manquera pas d’inventer encore.

C’est pourquoi nous avons pensé qu’il n’était pas si mauvais de demander à l’un des nôtres, l’un de ceux qui agissent pour JAZZ EN TECH, de nous donner quelque aperçu de ce que le jazz, peut-être paradoxalement en tant que musique, pouvait nous dire à propos de la violence, celle que la société observe aujourd’hui. Or, celui-ci nous a répondu par des textes extraits (et tout juste adaptés à cette occasion) d’un livre publié en février 2010 et édité – comme de juste – en Vallespir, à Céret précisément.

 C’est la violence faite aux femmes et la violence faite à tous par le racisme dont il est ici question.

 « Il est bon de penser que les femmes sont l’avenir du jazz. Après qu’elles furent son origine et qu’elles soient désormais son présent.

On peut alors faire une hypothèse, une heureuse et belle hypothèse, celle que le jazz soit une musique féminine. C’est un projet qui surgit du passé, qui provient du présent et c’est un but à venir, qui, en tout état de cause, procure de l’avenir. Pas seulement au jazz, mais à nous tous.

C’est ainsi que les dieux du jazz savent, mieux que quiconque, que c’est elles qui, pour une part essentielle, ont engendré cette musique. Et, que sous mille formes, elle continue de vivre, secrète ou éclatantes.

C’est ainsi qu’ils savent qu’eux-mêmes sont, avec leur musique aussi, éternels. C’est ainsi qu’ils viennent et vivent parmi nous. » (in : « Epilogue, le futur féminin du jazz » Instants de Jazz, par Michel Arcens. Editions Alter Ego)

 

 

« Ens agrada pensar que les dones son el futur de l’home. Podem llavors fer una hipotési, bella i acertada, que el jazz sigui una música feminina.

Es un projecte sorgit d’un passat, que vé del present i aquest objectiu, ens projecta i proporciona un futur. No només a la música del jazz sinò també a tots nosaltres.

Ens agrada pensar que les dones son el futur del jazz. Desprès d’haver estat a l’orígen i d’aquí endavant al seu present.

Els Deus del jazz prou saben que elles les dones,  son, en majoría, les creadores d’aquesta música.  Qu’aquesta música segueix vivint de mil maneres, que siguin secretes o a plena llum.

Així mateix ells també saben que amb la seva música, son eterns. Aixi venen i viuen entre nosaltres. »

(in « Epilogue, le futur féminin du jazz » Michel Arcens, edicions Alter Ego)

 

Et comme en écho, c’est Alain Gerber qui poursuit notre réflexion commune…

« Au début du siècle dernier, à La Nouvelle-Orléans, il n’y avait quasiment pas de musiciens professionnels. Ceux qui se produisaient la nuit dans les assommoirs de Back o’Town ou qui animaient les défilés, les pique-nique, les bals en plein air, ou qui accompagnaient les morts à leur dernière demeure, ceux-là, pour la plupart, même lorsqu’ils jouissaient d’un aussi grand prestige que Buddy Bolden ou Kid Ory, exerçaient un métier le reste du temps (barbier pour Bolden, charpentier pour Ory). Le jazz ne leur servait qu’à compléter un tant soit peu des traitements de misère. Lorsque les hommes éprouvent de grandes difficultés à s’assurer un emploi régulier et vaguement rémunérateur, l’offre dépassant de beaucoup la demande, leur premier mouvement est d’éliminer, déjà, les femmes de la concurrence.

Le système qui prévalait le jour dans les fabriques et sur les chantiers était si bien ancré dans les mœurs et dans les esprits qu’il prospérait la nuit dans les bouges.

Où, au surplus, une femme ne pouvait s’aventurer qu’au bras d’un cavalier armé et à condition de savoir elle-même manier le châtre-bique, le rasoir ou le révolver. Les seuls instrumentistes susceptibles de vivre de leur art étaient les « professeurs » – à savoir les pianistes de bordel. En de telles maisons, ils apparaissaient un peu comme les eunuques du harem. On voyait mal une dame tenir ce rôle, – une dame habillée et chapeautée parmi des femmes en chemise et en cheveux. Le jeu des complicités masculines en eût été troublé. Tout à coup l’homme se serait senti observé, et la gêne, comme l’on sait, nuit

Elle-même ne s’y était pas trompée qui fut aux premières loges au quotidien… Lady Billie qui le chanta dès 1939

         Esdevinguda Lady Billie, no s’equivocaba quan cantava a partir de 1939

Southern trees bear strange fruit

Blood on the leaves and blood at the root
Black bodies swinging in the Southern breeze

Strange fruit hanging from the poplar trees

Pastoral scene of the gallant South

The bulging eyes and the twisted mouth
Scent of Magnolias, sweet and fresh

Then the sudden smell of burning flesh

Here is a fruit for the crows to pluck

For the rain to gather, for the wind to suck
For the sun to rot, for the tree to drop

Here is a strange and bitter cry *

 

« Tu n’auras pas de chance »

A propos de Billie Holiday extrait de « Instants de Jazz » par Michel Arcens (éditions Alter Ego, Céret 2010) page83, repris par l’auteur (2023)

« Un jour, un journaliste lui dit : « Tu n’auras de pas de chance ».

Il devait s’y connaître, ce journaliste, à propos de ces jours qui passent, qui viennent et puis s’effacent, car c’était en fait, si l’on peut dire, son métier.

Ce fut ainsi une vie à pleurer, à hurler. Ce fut une sorte de cauchemar, un ciel d’orages et de tempêtes. Avec quelques éclaircies parfois seulement. Quelques merveilleux moments aussi : tout ce qu’il nous reste aujourd’hui de Billie Holiday relève du prodige. Car tout ce qu’elle donna fut une suite de miracles.

Pourtant certains osent dire qu’elle fut parfois au bord du gouffre. Musical, s’entend. C’est sans doute qu’ils n’ont pas très bien entendu.

Mais, pour ce qu’il en fut de la vie, ce n’est pas discutable : ce fut un abîme.

On entend bien, sur le tard, une voix épuisée, une voix qui s’effondre. Mais c’est plutôt l’art tout entier de Billie Holiday qui vient de l’épuisement et de la catastrophe. Bien peu, vraiment bien peu, du bonheur.

C’est pourtant ainsi, cependant, qu’elle avait tous les dons du Ciel, sinon ceux de la Terre. Et qu’elle sût, mieux et davantage que quiconque, nous les offrir. »

Cette présentation de la Programmation de notre huitième  édition n’est pas le lieu approprié pour développer davantage notre propos, notre soutien à ce combat plus que jamais crucial.

JAZZ EN TECH entend poursuivre ses réflexions et actions depuis son site internet, bien sûr, au-delà de la durée même du festival évidemment… par divers modes et moyens et sur les divers thématiques nous tenant à cœur qui y seront exposés.

 

Sachez simplement que d’ores et déjà, rendez-vous vous est donné pour le weekend des 2 et 3 décembre prochains où, grâce au soutien pro-actif des élu.e.s des communes de Palau-del-Vidre, Saint-Genis-des-Fontaines, Bages et Sorède, une pièce de théâtre, inédite dans le département et la région, sera présentée au public qui a été co-écrite et est jouée par 7 femmes victimes directes de violences conjugales :

 LE GRAND LARGE


dans une mise en scène de Hervé Guillemot,
avec le soutien de l’association L’Escale Solidarité Femmes, Genevilliers
et
dont la musique sera coproduite et interprétée par des artistes des P-O à l’initiative de JAZZ EN TECH

 

8è FESTIVAL JAZZ EN TECH TRANSFRONTALIER

21/07-06/08 2023

Vers une mobilité douce…

Nous sommes un festival itinérant, ce n’est donc pas simple !

Nous évoluons sur une distance optimale de 135 km

de Saint-Cyprien à Sant Joan de les Abadesses en Catalogne …

 Nous le sommes parce que nous souhaitons apporter le meilleur de la qualité artistique, ici musicale,
dans les plus petits villages ruraux
de notre territoire de montagne & de piémont du Canigo, en Pyrénées-Méditerranée comme en Ripolles et Alt Empordà.

Sur nos trajectoires,
pas de TER, pas de bus aussi parfois malgré l’excellent LIO.

Le stop ? c’était il y a bien longtemps…

Le vélo ? Même électrique, cela peut faire loin 
et la Voie Verte prolongée de Pirinexus ne dessert pas toutes nos destinations.

Alors que faire ?
Se regrouper pour partager un trajet ? Oui, bien sûr.
Mais avec qui, comment savoir qui veut se rendre à tel concert
et à quel moment il(s)/elle(s) va/vont se décider…

Comment mettre en œuvre un réseau de co-voiturage de proximité essentiellement en soirée
(nos concerts commencent à 21h00 en P-O, 22h00 et Catalogne)
sur cet axe longitudinal évoqué ci-dessus ou sur les destinations de traverses comme pour se rendre à Corsavy par exemple en Haut Vallespir/

Gros casse-tête logistique sur lequel notre Festival n’a guère d’emprise
et ne risque guère de pouvoir en assurer avant longtemps…

A ce stade, essayons malgré tout de faire avec ce qui existe
sans la moindre garantie d’efficacité, mais…

il s’agit d’une fois…

et si cela marchait…. une fois au moins ?!

Sondez donc les ressources existantes et tenez-nous au courant des solutions comme des difficultés,

Car nous faisons ce Festival pour – et par et avec – vous,
ce serait bien dommage que vous n’en soyez pas…

Nous réfléchissons à des suggestions incitatives pour l’an prochain…
2024, c’est encore bien trop loin et irréel !

Tenez-nous informés, nous allons essayer de vous suivre à la trace
A très vite donc, ce sera génial de vous accueillir en invité.e.s d’honneur… Chiche ?!