Barret – Lazarevitch – Allouche

New Close Meeting

• Eric BARRET : saxophone
• Serge LAZAREVITCH : guitare
• Joël ALLOUCHE : batterie

« Le jazz se compose d’une grande diversité de genres, il se mélange à tous les styles », Serge Lazarevitch

 Combinaisons à trois ? Certes, voire plutôt ménage à trois ?

Le trio montpelliérain Eric Barret (saxophones ténor et soprano), Serge Lazarevitch (guitares électrique et acoustique), Joël Allouche (batterie-percussions), fait partie de cette génération d’incontournables jazzmen français apparue à l’aube des années 1980, qui ont contribué au renouveau d’une école et d’une musique influencée à la fois par les racines du jazz, mais aussi par le rock, la pop music, la chanson ou les musiques traditionnelles.

Dans cette reprise de Close Meeting (2008 – Cristal Records-Abeille Musique), ces trois virtuoses font, au gré de leurs envies, le détail de leurs influences en revisitant à la fois des standards de Thelonious Monk et Jim Hall, un titre de Björk, une berceuse, « Au clair de la lune »… sur le balcon du Canigó!, tout en nous faisant découvrir des compositions originales.

Ils se laissent porter par la musique, une musique sans frontières servie par de superbes échanges complices ancré dans une homogénéité toujours délicate. Ne se laissant jamais enfermer dans un schéma de jeu, ils tirent leurs inspirations autant de compositions très mélodiques que de l’exploration harmonique ou rythmique d’un espace : ils nous offrent ainsi un univers musical infiniment ouvert aux perspectives et aux reliefs inattendus.

Dans ce trio tout en contraste complémentaire, comme l’a très bien repéré dès la sortie du CD  de 2008, Jean-Marc Gelin (Overblog) « chacun ne cherche pas forcément à servir le propos de l’autre, mais à s’inscrire en cohérence tout en affirmant son propre contrechamp (et pas contre chant). Ainsi lorsque Eric Barret affiche le son tranchant d’un sax ténor acéré, Serge Lazarevitch arrondi les angles et étire les espaces dans lesquels s’amusent les frissonnements de Joël Allouche… Une totale réussite. » !

Le Parc communal niché au pied du Canigó, comme les années précédentes, n’en attendait pas moins pour clôturer avec toute la brillance sincère à laquelle il nous a désormais habitués, une édition très riche de notes fortement colorées…

A ne manquer sous aucun prétexte, fût-il parfois inopinément météorologique…
(Le cas échéant, prenez un parapluie et une petite laine, mais surtout ne renoncez pas, l’église Saint-Martin offre une remarquable acoustique que nous avons déjà pu tester…)